Autrefois symbole de domination sociale, les clubs parisiens tels que le Travellers Club, l’Automobile Club de France ou encore le Saint-James continuent toujours de fasciner. Chacun dispose de nombreux candidats souhaitant intégrer leur cercle fermé composé d’hommes (mais rarement de femmes) politiques, d’industriels ou de publicitaires ayant l’habitude de s’y retrouver.
Alors que les relations sociales ont radicalement évolué à la faveur de l’internet mobile puis des réseaux sociaux, la discrétion et la difficulté de s’y faire admettre constituent désormais un avantage.
Des lieux de rencontre prestigieux empreints de cordialité et de savoir-vivre
À Paris comme ailleurs, la raison d’être des clubs est de permettre aux membres d’une classe sociale d’établir des relations empreintes de savoir-vivre et d’une certaine bienveillance née d’un intérêt commun. Le port du costume et le respect des bonnes manières y sont gages d’élégance et de raffinement.
Loin d’être des lieux de travail, les clubs réunissaient à leur création des personnes ayant un intérêt commun pour leurs moments de loisir. Il s’agissait souvent d’une** pratique sportive** comme le tennis, l’équitation ou encore le tir aux pigeons. Ces lieux de loisirs permettaient d’accueillir les familles des membres, appartenant parfois à des générations différentes. Aussi n’est-il pas rare de voir des membres âgés y venir avec leurs petits-enfants.
Une atmosphère exquise mais réservée à de rares initiés. Nul ne peut rejoindre un club parisien si un de ses membres ne se porte pas garant de sa candidature. Le montant des cotisations, qui dépasse le millier d’euros, n’est à la portée que des plus fortunés. Une difficulté d’accès ayant néanmoins pour contrepartie son caractère permanent et transmissible. Une pratique fort peu démocratique mais néanmoins précieuse à l’heure où les échanges sont devenus plus évanescents que jamais. Adhérer à un club, c’est avoir la certitude d’accéder à un salon où chaque convive présent est presque un ami.
Un lieu de détente … idéal pour les affaires.
Chaque club dispose d’aménagements pour assurer le confort des adhérents : salle de sport, piscine, spa viennent compléter les traditionnels cours de tennis et autres lieux de loisirs. La table et les service que l’on y trouve n’ont rien à envier aux meilleurs hôtels et restaurants parisiens. Chaque établissement emploie un chef expérimenté ayant officié dans des établissements gastronomiques.
Une pointe de modernité fait parfois son apparition sous la forme de lieux de création et de studios d’enregistrement. Cette concession aux nouvelles technologies permet de faciliter le dialogue entre entrepreneurs et créateurs de start-up désireux de concevoir de nouveaux services numériques.
Dans ces clubs chics, où il se passe toujours quelque chose de nouveau, les réussites professionnelles sont grandement facilitées sans que leurs membres n’aient jamais l’impression de venir y travailler. L’amitié entre membres, d’autant plus forte qu’elle s’établit tacitement pour être ensuite solidifiée par la fréquentation du club, mène à la signature de contrats.